[BORDEAUX – Cap Sciences]
Soirée bilan du collectif ASPERON & Co
Mardi 18 février 2020 – 18h
La soirée annuelle du collectif ASPERON & Co (Associations et Patients Engagés pour la Recherche en Oncologie et Communauté professionnelle) a eu lieu mardi 18 février à Cap Sciences. Ouverte à tous, cette soirée annuelle permet de présenter le collectif aux nouvelles personnes mais également de démarrer les réflexions autour de la thématique qui sera travaillée toute l’année afin d’aboutir à l’événement grand public de l’automne.
Pierre, le directeur de BRIO, a d’abord décrit le SIRIC BRIO , qui porte le collectif, ainsi que le grand projet de restructuration de la recherche sur le cancer en Nouvelle-Aquitaine : Oncosphère.
Nathalie a ensuite présenté la démarche de BRIO pour créer du lien entre les patients atteints de cancer et la recherche, ainsi que le collectif ASPERON & Co : sa mise en place en 2016, son mode de fonctionnement, ses ambitions et ses projets réalisés ou à venir. Sandra Leguyader, chef de projet de l’étude REALYSA a expliqué le but de cette étude qui consiste à suivre pendant 9 ans des patients atteints de lymphomes en étudiant des données épidémiologiques, cliniques et biologiques. Nous prévoyons de faire de ce projet un pilote pour impliquer des patients dans certaines des réflexions, en particulier pour créer du lien entre les patients inclus et pour leur diffuser des informations et des résultats.
Le projet de réalisation d’une galaxie de vidéo autour des essais cliniques a également été évoqué et devrait reprendre une fois les fonds nécessaires à sa réalisation trouvés.
Cette démarche de rapprochement des patients et de la recherche par le biais de la diffusion des connaissances s’inscrit plus largement dans une volonté globale d’impliquer davantage les patients dans la recherche afin de contribuer à une meilleure communication patient-chercheur.
La soirée a aussi été l’occasion de démarrer les réflexions autour de la nouvelle thématique choisie pour l’année : Image(s) et cancer, avec un focus sur l’imagerie médicale, à l’occasion des 10 ans en mai d’un programme de recherche bordelais sur l’imagerie médicale (le Labex TRAIL).
Deux chercheurs en Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques, Olivier Saut (équipe MONC, Inria) et Jean-Luc Feugeas (Centre Lasers Intenses et Applications) ont présenté leurs projets ou programmes de recherche en lien avec l’imagerie.
3 ateliers ont ensuite permis à l’ensemble des participants de partager leur point de vue sur la questions suivante : quelles sont vos questions, vos attentes, vos pistes ? en matière d’examen d’imagerie, d’images ou du futur de l’imagerie. Nous avons été accompagnés sur la réalisation de ces ateliers par Tiana Castelneau et Solenne Muret, deux facilitatrices / animatrices.
Quelques retours sur ces ateliers :
- Les examens d’imagerie
– Il faudrait améliorer le confort de ces examens pour les patients : diminuer les douleurs, respect de la pudeur du patient (nudité), humaniser la procédure (sentiment de dépossession de son corps et de ne pas exister en tant que personne mais objet d’étude)
– Une meilleur information sur les examens : les conditions, les risques éventuels, pourquoi cet examen plutôt qu’un autre…
– Un meilleur retour sur l’examen : de préférence par le cancérologue, assez rapidement, et éviter les hésitations ou les erreurs qui peuvent être inquiétantes pour le patient, le tout dans des conditions propices à l’échange (pas dans un couloir ou rapidement au téléphone) - Les images des examens d’imagerie
– C’est un besoin de voir les images pour comprendre ce qu’il se passe et de se les faire expliquer par son médecin : il faut un accompagnement
– Comment interpréter les couleurs sur les images ? Devraient-elles être représentatives de la réalité ? Ne sont-elles pas parfois anxiogènes ?
– Il serait intéressant que l’intelligence artificielle permette d’identifier les organes figurant sur les images - Le futur de l’imagerie
– Il faudrait tendre vers une imagerie moins invasive, qui pourrait remplacer certains actes (biopsies, prises de sang)… et plus préventive, qui détecterait rapidement les anomalies
– Des algorithmes permettraient d’identifier facilement les images et de reconnaitre les zones
– Augmenter la qualité des images : pouvoir voir et analyser les lésions tumorales mais aussi la vascularisation de la tumeur, l’absorption du médicament…
Ces éléments vont alors nous permettre de dessiner les contours du prochain événement grand public !
Quelques photos de la soirée…